La Constitution italienne
Le caractère centralisé de l'État italien a été perdu grâce à la Constitution républicaine de 1948, qui a conduit d'une part à la décentralisation de nombreux pouvoirs de l'État vers des organismes locaux et professionnels (articles 5, 18, 39, 49, 114) et de la d'autres prévoyaient la possibilité de "limitations de souveraineté" par des organes supranationaux (art. 11). Ces changements ont fini par affecter le rôle du procureur de la République, appelé aujourd'hui à opérer non seulement dans les relations entre l'administration et le citoyen privé, mais aussi dans les relations entre l'administration de l'État et les collectivités locales, ainsi qu'entre l'ancienne et les Communautés européennes. Cependant, malgré le large débat sur ce point - débat toujours ouvert aujourd'hui -, la législature constituante n'a pas inclus le ministère public parmi les organes d'importance constitutionnelle, estimant que l'absence d'une protection constitutionnelle spécifique n'aurait pas porté atteinte au contenu substantiel de l'activité qu'il exerce, fût-ce en vertu d'attributions conférées par une loi ordinaire.